vendredi 15 juin 2007

A Régis Bouchez

J'ai lu ce matin le blog d'un nommé Régis Bouchez qui a pris "Faidherbe" comme pseudo. M. Bouchez devrait suivre les pas de Faidherbe et visiter le monde, ses opinions sentiraient moins le renfermé. A moins que son choix ne relève que de l'admiration qu'il a pour le colonisateur.
Je n'ai pas pu m'empêcher de lui faire la réponse suivante:
Quelle suffisance ! Je ne réside dans la région que depuis peu mais j'ai vu et appris deux ou trois choses. Par exemple:
Que les associations, les syndicats ont été très agréablement étonnés d'avoir été contactés et invités à s'exprimer dans les réunions de Mireille Le Corre. Syndicats ouvriers, artisans, petits patrons, associations de handicapés, de la santé, du sport, de l'éducation...Jamais aucun candidat (ni encore moins d'élu) ne s'était intéressé à ce point à la vie associative. S'intéresser à la vie associative signifie s'intéresser aux problèmes et non pas distribuer un peu d'argent sur sa cassette parlementaire.
Que M. Soisson est le champion des promesses hallucinantes et bien sur non tenues (club mèd, faire de l'Yonne le plus grand producteur de pommes de France...Vous les connaissez mieux que moi)
Qu'il est aussi le champion de l'absentéisme à l'assemblée. J'ai même appris qu'il avait lui aussi fait l'ENA.
A ce sujet, j'aimerai comprendre pourquoi quelqu'un qui, issu d'un milieu très modeste, grâce à son travail acharné, en se payant ses études en travaillant le soir et les vacances et qui devient énarque, n'appartient plus a notre monde ? Je croyais que Sarkosy faisait l'apologie du travail.

Un dernier mot, voici la définition du populisme:Le populisme est un courant idéologique critiquant l'élite (l'ENA par exemple) ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Ces groupes trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population ; les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de cette élite égoïste, voire criminelle, pour le « mettre au service du peuple ». Je ne vous ferais pas l'affront de vous dire où conduit le populisme.

1 commentaire:

Faidherbe a dit…

Réponse à Jean Gisquand
A – Sur la forme : Je ne sais pas où vous avez vu de la suffisance dans ce billet. Il y avait sans doute parfois un peu d’ironie. Mais vous savez ce qu’en disait Proudhon dans « Les confessions d’un Révolutionnaire » : « Ironie, vraie liberté ! c’est toi qui me délivres de l’ambition du pouvoir, de la servitudes des partis, du respect de la routine, du pédantisme de la science, de l’admiration des grands personnages, des mystifications de la politique, du fanatisme des réformateurs, de la superstition de ce grand univers et de moi-même. »
B – Sur le fond, je comprends et je respecte votre sympathie pour Mireille Le Corre, qui, de l’avis de tous, a effectué objectivement une très belle campagne. Mais vous ne pouvez empêcher les icaunaises et les icaunais de s’étonner, surtout après l’expérience de Florence Parly en 2002 (que vous n’avez pas connue puisque vous êtes nouveau dans la région), qu’ainsi que l’exprimait Pascal Henriat : « C’est à croire qu’on est un peu bête dans l’Yonne, pour que les appareils politiques ne trouvent pas des gens du coin capables de vous représenter ». Il n’y a là, je vous l’assure, aucune critique des élites de la République ni démagogie populiste. La solide formation d’une grande école renommée est une chose, mais l’enracinement local est également quelque chose d’important. D’où sa tentative de compenser ce manque en prenant contact avec les représentants des associations afin de prendre connaissance des dossiers de la circonscription dans les délais les plus courts et de se faire connaître des électeurs.
Les autres candidats n’ont pas eu besoin d’organiser ces contacts, car ils connaissent bien les représentants des associations qu’ils rencontrent quotidiennement dans les différentes manifestations locales et qu’ils reçoivent dans leurs permanences chaque fois qu’ils le souhaitent.
En ce qui concerne l’activité du député sortant, on observera que, selon les services de l’Assemblée nationale, il a posé 34 questions, écrites, orales ou d’actualité au gouvernement. Mais la valeur ajoutée qu’un député peut apporter à sa circonscription ne se mesure pas qu’à sa présence dans l’hémicycle. Nous savons bien que l’essentiel du travail parlementaire s’effectue en commissions mais aussi dans la circonscription.
C’est ainsi qu’il a tenu régulièrement des permanences à Auxerre et à Toucy. Ce qui l’a amené à traiter près de 15 000 dossiers individuels. Il a porté de la même manière les dossiers collectifs qui lui ont été présentés par les maires de la circonscription et bien des questions ont trouvé leur solution dans des rencontres qu’il a organisées à Paris avec les ministres, à Dijon, avec le Préfet de région et les services du conseil régional, et à Bruxelles avec les directeurs de l’Union européenne. C’est de la sorte qu’Auxerre a été reconnue prioritaire au titre des opérations de rénovation urbaine et que la circonscription a été le terrain privilégié de la mise en œuvre de la politique des cœurs de village et des pôles d’excellence rurale.