dimanche 1 juin 2008

Saut d'obstacles

Vendredi soir, je suis allé voter dans l’Yonne n’ayant toujours pas fait mon transfert à la section de Dijon qui manque sérieusement de démocratie interne. L’adoption de ces textes : la nouvelle déclaration de principes du Parti socialiste et les propositions d'amélioration du cadre du fonctionnement de notre vie collective (sic), a beaucoup moins alimenté les discussions que le mot « libéralisme ».
Pourquoi Bertrand Delanoë parle de libéralisme maintenant, pourquoi Ségolène Royal renie-t-elle ce même mot qu’elle a utilisé dans un précédent livre ?

La réponse de « reconquêtes » :
Nous sommes évidemment libéraux s’il s’agit seulement d’affirmer la promotion des libertés individuelles et collectives de cette façon. Encore faut-il aller un peu plus loin dans le débat. Lors du forum de la rénovation intitulé « Les socialistes et l’individu », , nous avons approfondi collectivement cette question, sur le plan doctrinal et en nous confrontant à des questions dites sociétales. Alors n’ayons pas un débat simpliste ! Les libertés individuelles font évidemment partie de nos combats. Le PACS en est un exemple, par lequel l’Etat a donné aux couples la possibilité d’une reconnaissance juridique quelles que soient les préférences sexuelles. Mais, pour nous socialistes, ce combat pour les libertés individuelles s’articule avec un projet collectif. Les libertés individuelles ne peuvent pas être déconnectées de la question sociale, parce qu’elles ne peuvent pas être réservées à quelques-uns. Les libertés ou droits collectifs sont aussi notre combat. Tout ce qui concerne le droit du travail et les attaques qui y sont portées par la droite qui veut précisément ramener la relation de travail à sa plus stricte dimension individuelle est à cet égard révélateur. La question des limites portées à ces libertés individuelles ou à ces choix individuels se pose dès lors qu’un objectif collectif plus large est promu, soit dans l’intérêt de la personne elle-même, soit afin de respecter une certaine vision de la société et des règles de vie commune. Nous l’avons décliné par des positions sur des sujets aussi importants que l’euthanasie, l’homoparentalité, ou encore la gestation pour autrui. Allons-y sur la poursuite de ces débats plutôt que d’en rester à des slogans !
S’il fallait comprendre que « libéral » était entendu au plan économique, peut-on là aussi nous contenter d’en rester à un affrontement « pour » ou « contre ». ? La question n’est-elle pas plutôt celle des marges de manœuvre que nous devons activer dans le cadre de l’économie de marché, aux plans international, européen et national ? Nous avons l’impératif d’imaginer de nouvelles politiques pour favoriser l’investissement, lutter contre les délocalisations, innover en matière de nouvelles socialisations pour des droits et des besoins collectifs. Alors parlons de la réforme fiscale, de la politique budgétaire, du libre échange et disons ce que nous ferons demain.
Pour oublier tout ça, samedi 31 j’ai passé ma journée au CSO de Villefargeau mais tous ces obstacles m’ont ramenés à nos deux cavaliers du PS, même casaque rose pale qui, tous les deux ont pris le départ d’une course où de nombreuses embuches les attendent.

1 commentaire:

Jacquou le combattant Mongol a dit…

Depuis quand aimes-tu le cheval, c'est nouveau :-) ? A bientôt au foot, j'espère que l'AJA va s'en sortir !!!!